Le blog

Non. J’avais participé à l’édition de 2019 et c’était une évidence de venir à nouveau, tellement j’avais été enthousiasmée par le concept à l’époque. Les ateliers pratiques et immersifs m’avaient énormément plus.

Il a été facile pour moi de m’inscrire à une série d’ateliers et en particulier un format long de fresque du numérique. J’ai commencé par cela et je trouve qu’en attaquant directement par la pratique, les moments en plénière prennent davantage de relief. Je suis contente d’avoir échappé à la sempiternelle introduction qu’on nous sert dans la plupart des événements sans que cela apporte de valeur ajoutée. Le learning show nous plonge directement dans une expérience transformante !

J’ai été vivement intéressée par l’offre d’ateliers en lien avec la réalité virtuelle et le métavers. En particulier l’atelier de l’APAVE sur la formation aux habilitations électriques en réalité immersive. J’ai découvert leur méthode d’animation avec un étudiant ou une étudiante qui met le masque de RV, tandis que l’image de la scène est projetée à l’écran et le reste du groupe commente afin d’aider à faire avancer le scénario, sous l’égide de la personne chargée de l’animation, du briefing et du débriefing. Une approche convaincante qui met l’outil digital au service de l’humain en s’adaptant aux habiletés et préférences individuelles.

Je propose que l’on réfléchisse collectivement à un manifeste pour l’éco conception et l’éthique dans la pédagogie numérique : choix des technologies et alternatives low tech, réduction et compensation des émissions carbone, réemploi du matériel, amélioration de la diversité et de l’inclusion dans les expériences en distanciel et en réalité immersive. L’atelier proposé par le Collectif 1.5° Learning esquissait des pistes très intéressantes sur l’impact de nos outils et les scénarios d’avenir mais j’attends d’autres éclairages concernant l’éthique. J’ai encore du mal à me projeter dans le métavers en 3D si mon choix se limite à des avatars minces (jusqu’à la taille 42/44 et pas au-delà), avec plus de choix de jupes que de pantalons pour les personnages féminins. Je n’adhère pas à un univers aussi réducteur qui réplique voire qui amplifie les stéréotypes du monde physique ! En attendant que les éditeurs prennent sérieusement en considération la question de la représentation, je continuerai à utiliser les univers virtuels en 2D ou isométriques et leurs petits avatars symboliques ou pixelisés qui font très bien le job (Gather, Kumospace, Spatialchat voire le bon vieux Glowbl). Je me sens concernée en tant que professionnelle mais aussi en tant que citoyenne.

Je recommande le MOOC Leaders of Learning de Harvard disponible en anglais sur edX et dans sa version traduite en français par le CRI sur Fun MOOC (MOOC archivé mais il arrive que FUN ouvre les archives). Pour la formation initiale (enseignement supérieur) j’ai lu le très intéressant Supercourses: the future of teaching and learning de Ken Bain.